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Analyse à froid

Bayern-Real : avantage Madrid

Analyse à froid #9. Comme en quarts de finale, le Real a réussi son match aller en s’imposant 2-1 à Munich. Le Bayern devra chercher une victoire 2-0 au minimum au Bernabéu pour atteindre la finale. Rien d’impossible vu ce qu’a fait la Juventus il y a deux semaines…

Un penalty au bout des arrêts de jeu, transformé par Cristiano Ronaldo. C’est ce qui a sauvé le Real Madrid au match retour contre la Juventus Turin. Alors qu’ils avaient écrasés la Vieille Dame à l’aller (3-0), ils avaient dû batailler pour ne pas subir une invraisemblable remontada (3-1).

Le Bayern Munich n’a lui pas trop tremblé dans cette Ligue des Champions. Après avoir facilement disposé de Beşiktaş (5-0, 3-1), les Munichois ont su se défaire du FC Séville en quarts (2-1, 0-0). Après cette première manche des demi-finales, les voilà en difficulté, obligés de réaliser un petit exploit au retour.

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Deux buts à contre-temps

En première période, les deux buts sont venus alors qu’on les attendaient… pour l’autre équipe ! Quand Kimmich marque sur une attaque rapide, partie d’un six-mètres d’Ulreich (28e), le Real commençait à prendre un ascendant sur le jeu. Cela ne se voyait pas dans les chiffres : entre la 10e et la 27e minute, le Real n’avait pas la possession (54 % pour le Bayern), mais les Merengues commençaient à faire étalage de leur technique. Madrid comptait trois tirs à un, et faisait des différences par Modrić (15e), Marcelo (24e) et Varane (26e). Seul Cristiano Ronaldo, qui n’a pas été dans un grand soir hier, avait échoué dans ses tentatives de dribbles (15e, 25e). Le Portugais, rarement trouvé en bonne position, termine le match avec deux petits tirs, aucun cadré, très loin de ses standards habituels (près de six frappes par match en moyenne).

Relancés par ce but, les Bavarois tiennent ensuite clairement le ballon (62%) et se procurent plusieurs situations (quatre frappes). Parmi les occasions chaudes : le face-à-face manqué par Ribéry à cause d’un mauvais contrôle (33e), une reprise acrobatique d’Hummels après une déviation de Lewandowski de la tête sur corner (40e), et une reprise du gauche de Müller sur un centre de Rafinha, contrée par Varane (42e).

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Le réalisme allemand en grève

Les Brésiliens virtuoses, les Italiens défensifs, les Allemands réalistes. Un grand cliché du football n’a pas été respecté hier soir. 17 frappes, seulement cinq cadrés et un seul but. Trois joueurs symbolisent ce manque de réalisme et/ou de réussite hier soir : Franck Ribéry, Thomas Müller et Robert Lewandowski. Très en jambes, l’ailier français a été le principal danger du Bayern, surtout avec la sortie de Robben sur blessure (7e). Il a fait bon nombre de différences balle au pied, avec 62 % de dribbles réussis. En revanche, ses débordements ont souvent été contrés, comme sur cette intervention de Varane au devant de Müller (50e). Ribéry a aussi tenté sa chance, mais a buté deux fois sur Navas en quatre minutes. Une première fois après une série de crochets (58e), puis après avoir récupéré un ballon contré (62e). Ajouté à cela son mauvais contrôle en bonne position devant Navas (33e), et vous obtenez un match frustrant pour Kaiser Franck.

Au petit jeu des matchs à oublier, Robert Lewandowski tient peut-être la palme. Lui qui avait humilié le Real en 2013 avec Dortmund en inscrivant un quadruplé n’a cadré qu’un seul tir (sur quatre) hier soir. Sa bonne tête sur le coup franc de James Rodriguez (45e +1) est stoppé en deux temps par Navas. Cinq minutes auparavant, une tête manquée sur corner aurait pu devenir une déviation décisive pour Hummels, si ce dernier n’avait pas loupé sa reprise acrobatique (40e). À la 67e, il gêne Thomas Müller et l’empêche de conclure après une remise la tête dans les six mètres. Enfin, dans les dernières minutes, il manque un face-à-face en or en ne cadrant pas son ballon piqué devant le portier madrilène (87e). Un match à oublier pour l’attaquant polonais.

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Quant à Müller, il a été plus discret que ses deux partenaires. Décalé sur le côté droit à la sortie de Robben, il n’a pas été le pendant de Ribéry, rendant le jeu offensif du Bayern très stéréotypé. Il est cependant impliqué sur le cafouillage gaguesque dans les six-mètres adverses (67e) et ne cadre pas une tête tout près du but sur un corner en première mi-temps (45e + 2). Son jeu de passes a eu beaucoup de déchets, avec seulement 64 % de réussite, et a perdu sept de ses huit duels. Un match terne pour le meilleur jeune de la Coupe du monde 2010.

Kimmich, ce latéral buteur

On pourrait encore s’arrêter sur les performances individuelles du Real, encore très bonnes hier soir. Mais étant donné qu’aucun n’a vraiment fait un match particulièrement brillant et qu’ils ont su profiter des erreurs bavaroises, penchons nous sur le cas Kimmich. Car mine de rien, le latéral droit allemand a inscrit son quatrième but cette saison, son troisième en Ligue des Champions. S’il profite de l’erreur de jugement de Navas, qui anticipe un centre, il n’en reste pas moins que Kimmich a un taux de réussite dans ses tirs assez impressionnant pour son poste.

Il converti 29,5 % de ses tirs du pied droit en buts (13), sa partie du corps préférentielle avec la tête (huit buts du pied droit, cinq de la tête en carrière 1. Son homologue du soir, Carvajal (droitier), n’a un taux de réussite du pied droit que de… 1,8 %. Les autres latéraux présents ne tiennent pas non plus la comparaison : Rafinha (huit buts), latéral droit polyvalent, converti 6,9 % de ses tirs du pied droit, et Marcelo, pourtant souvent aux avant-postes et buteur (27 buts), ne marque que 7,9 % de ses tentatives du pied gauche, son meilleur pied.

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Son coéquipier au Bayern, David Alaba, blessé en ce moment, ne fait pas mieux. Malgré ses 20 buts en carrière, il n’a un taux de conversion du gauche que de 6,8 %. En Bundesliga sur les trois dernières saisons, le taux de conversion des tirs du pied droit est de 11,3 %. Même si, bien sûr, cela ne donne pas d’indication sur la situation de ses tirs ni sur qui les tente, le taux de conversion de Kimmich montre qu’il est souvent en position de finisseur et qu’il se loupe très peu devant le but lorsqu’il frappe.

Notes

(1) Les stats prennent en compte le championnat et la Ligue des Champions.

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