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Analyse à froid

OL-Villareal : une demi-victoire pour Lyon

Analyse à froid #2. Vingt-quatre heures après la défaite du PSG sur la pelouse du Real, et après trois défaites de rang en championnat, Lyon était attendu. Après 45 minutes très neutres, l’OL a fait la différence en seconde période et prend une option sur la qualification.

Opposé au 5e de Liga en seizièmes de finale de la Ligue Europa, Lyon était le cinquième club français à défendre ses chances en Coupe d’Europe cette semaine. Avant le coup d’envoi, le bilan était mitigé avec une victoire de Marseille au Vélodrome contre Braga (3-0), la défaite de Nice à domicile contre le Lokomotiv Moscou (2-3) et celle du PSG à Madrid la veille (3-1).

Dans un match qu’il n’a jamais vraiment eu en mains, l’Olympique lyonnais est parvenu à assurer l’essentiel avec une victoire et une petite marge avant le retour jeudi 22 février (3-1). Une performance acquise sur la seconde mi-temps, grâce notamment à un très bon match de Mariano et au travail défensif du collectif.

Courant alternatif

La première mi-temps ne fut pas un grand spectacle, des deux côtés. Mais c’est Villareal qui tient le ballon, avec 56 % de possession. Anthony Lopes s’emploie par deux fois pour éviter l’ouverture du score, sur une reprise de volée de Trigueros et une sortie au devant de Carlos Bacca dans la foulée (16e). En face, un coup franc lointain de Nabil Fekir fait briller le portier de Villareal, Sergio Asenjo (23e). Le premier acte s’achève avec cinq tirs de part et d’autre, la plupart pas cadrés ou sans danger.

Dès le début de la deuxième période, Lyon place une accélération décisive. La cage d’Asenjo est bombardée à sept reprises par les lyonnais en moins de dix minutes. Un temps fort récompensé par deux buts, de Ndombele (46e) et Fekir (49e). En tout, Lyon tente onze frappes en 45 minutes, ce qui lui permet de trouver la faille une troisième fois grâce à Memphis Depay (82e), entré en jeu. La possession se rééquilibre (51-49 en faveur de Villareal) et l’OL pose de sérieux problèmes à la défense espagnole.

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Un Mariano de gala

Discret dans une première période peu emballante, l’avant-centre s’est réveillé et à porté l’attaque de son équipe par la suite. S’il n’a pas marqué, c’est lui qui remet le ballon de la tête pour Ndombele (46e). Quelques minutes après, le second but lui est en grande partie dû, car il intervient après un déboulé, suivi d’un crochet sur son défenseur et une frappe repoussée par Asenjo dont profite Fekir (49e). Deux autres de ses tentatives ont été dangereuses et forcées le gardien de Villareal à la parade (52e, 86e).

Mariano a complètement pris la mesure de la défense adverse. Alors qu’il tourne à 47 % de dribbles réussis et à 35 % de duels remportés en Ligue 1, il a explosé ses standards sur ce match. À cinq reprises, il a pris le dessus sur son adversaire direct en dribblant (83 % de réussite) et a remporté plus de duels qu’il n’en a perdu (9 contre 7, soit 56 % de réussite), notamment sur des attaques rapides en seconde période.

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La défense de Lyon au diapason…

Avec onze buts encaissés sur les cinq dernières rencontres, Lyon n’abordait pas ce seizième de finale avec l’assurance d’une défense solide. D’ailleurs, les Lyonnais n’ont pas réussi à préserver leur cage inviolée à domicile, ce qui peut valoir cher au match retour. Mais globalement, l’équipe a été solide et les chiffres le montre. D’abord, les deux attaquants alignés par Villareal, Carlos Bacca et Denis Cheryshev, ont vécu une soirée difficile. Si Cheryshev a un peu surnagé, au bénéfice de sa passe décisive sur le but de Fornals (63e), Bacca a été transparent : un tir lorsqu’il bute sur Lopes à la réception d’un centre (16e) et puis plus rien. Enes Ünal, entré à la 54e, n’a pas plus pesé sur le jeu que son coéquipier colombien.

Plus encore que la bonne performance de la défense lyonnaise et d’Anthony Lopes, auteur de plusieurs arrêts importantes (16e, 87e), il faut noter aussi l’apport des milieux de terrain et notamment de Bertrand Traoré et Houssem Aouar sur les côtés. Tous deux ont été actifs pour aider les latéraux face à l’activité des milieux espagnols. Traoré affiche même 100 % de réussite dans ses tacles et a réalisé une interception importante (27e). D’ailleurs l’apport défensif important des ailiers s’est vu paradoxalement lorsqu’il a manqué : sur l’égalisation de Fornals, Aouar est en retard sur la montée du milieu espagnol, lui laissant le champ libre pour marquer. Nul doute que le collectif lyonnais devra rééditer cette performance défensive au retour face à des Valenciens contrains d’attaquer.

…celle de Villareal fébrile

Vingts duels perdus par les défenseurs. Voilà comment une équipe peut perdre un match 3-1 sans être vraiment dominée. Sous l’impulsion de Mariano, l’attaque lyonnaise a sérieusement gêné les défenseurs espagnols, qui ont tous fait un match très moyen, à part le central Victor Ruiz. Son compère Álvaro González eu beaucoup de mal à contenir Mariano dans son temps fort, sur les ballons en profondeur notamment.

En vue du match retour, cette donnée peut s’avérer cruciale, car Villareal devrait naturellement prendre le jeu à son compte et Lyon devra vraisemblablement évoluer en contre. Les difficultés de la défense espagnole pour contrer la vitesse et la puissance des attaquants lyonnais aperçues hier soir pourraient devenir critiques dans cette configuration.

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